«J’sais pas ce que j’ai en ce moment, j’ai pas très faim, je vais m’reposer»
Pour peu que depuis quelques jours, l’humeur de notre fille pré-ado soit un peu maussade, son élan naturel ralenti, son appétit en berne… on y pense. Autant qu’à la gastro potentielle ou au coup de fatigue éventuel.
Sombrerait-elle dans l’anorexie ?
A force de l’entendre se trouver trop grosse, nous poser des questions sur le taux de sucre dans ses céréales, de voir des émissions sur cette maladie terrifiante, des mannequins faméliques défiler, un corps décharné s’afficher en 4×3 pour une campagne « anti-anorexie »… On finit par « psychoter »
Mais comment savoir, à la fin, si c’est juste cette mode du slim et ces publicités « ne mange pas trop gras ni trop sucré » par exemple qui engendrent ces remarques… Ou autre chose de plus obsessionnel ?
Selon les spécialistes des troubles alimentaires, voici les signaux d’alerte :
– Elle se prive de manger sans évoquer d’objectif « minceur » précis (comme rentrer dans son slim noir ou perdre son « bidon »)
– Elle fait en sorte que ça passe inaperçu : elle a « trop mangé au goûter », elle a « mal au coeur », elle est « fatiguée », doit finir son exo et mangera « plus tard », etc.
– Elle ne se plaint pas. A l’inverse de l’ado au régime qui, elle, soupire, râle, en parle…
– Elle trie les aliments à table. Par catégorie de « nocivité » et mâchouille à n’en plus finir ceux qu’elle ingère
La bonne attitude : observer tranquillement et se rappeler que l’anorexie toucherait seulement 2% des jeunes filles. Et principalement les filles de 10 à 12 ans, à un âge où le corps change beaucoup.