Papillomavirus (HPV): faut-il vacciner son ado ?

Vous avez entendu parler du papillomavirus (HPV ) et des maladies qu’il engendre ? A partir de l’instant ou votre ado est en age d’avoir une vie sexuelle, elle s’expose à ce risque viral. Alors toutes les raisons sont bonnes de s’inquiéter en tant que parents ! Et pour cause… le virus HPV est le premier facteur du cancer du col de l’utérus. Mais bien qu’un vaccin existe, il peut être responsable d’effets secondaires handicapants et parfois fatals. La question est alors un véritable dilemne ! Vous ne savez pas quoi en penser et quelle position adopter ? Devez-vous faire vacciner votre ado contre le HPV, ou non ? Maman&Co fait le point sur la question.



Qu’est ce que le papillomavirus (HPV) ?


Il appartient à une famille de virus rassemblant plus d’une centaine de souches différentes, dont certaines, sont à l’origine de lésions comme les verrues génitales, et peuvent se développer chez l’homme comme chez la femme. Chez ces dernières, il est responsable à long terme du développement de 99 % des cancers du col de l’utérus.


Ce virus ne provoque pas systématiquement un cancer. Seules certaines souches occasionnent une infection chronique qui dégénère en lésions précancéreuses. Si l’atteinte du col utérin est la plus courante, d’autres zones peuvent être touchées comme la bouche, la gorge ou encore l’anus.


Extrêmement contagieux, ce virus se contracte au cours de l’activité sexuelle, mais également via les mains ou la bouche. Les rapports sexuels protégés réduisent donc le risque de contamination, mais ne suffisent pas à l’éviter à 100 %.



Empêcher le cancer du col de se développer


Le meilleur moyen de protection contre ce virus est la vaccination avant contagion. Gratuite dans le cadre scolaire, elle doit être réalisée avant les premières relations sexuelles pour être réellement efficace.
Il est recommandé de vacciner les jeunes filles de 11 à 14 ans. Au-delà de l’âge de 19 ans, le risque de contacts passés avec une souche HPV est trop élevé pour que la vaccination soit encore pertinente. À l’heure actuelle, elle n’est pas pratiquée chez les garçons.


Le vaccin le plus connu, le Gardasil®, protège contre quatre souches, le Cervarix® contre deux. Fin 2018, une nouvelle formule de Gardasil® sera autorisée en France. Elle assurera la protection contre neuf souches. Seuls 70 à 80 % des variantes du virus sont couvertes par la vaccination.


Pour prévenir les cancers, le recours à des mesures complémentaires s’avère donc indispensable.
Les lésions précancéreuses se soignent, mais pour cela, leur despitage doit être précoce. C’est pourquoi il est conseillé d’effectuer un frottis tous les 3 ans entre l’âge de 25 et 65 ans, ou en cas de symptômes gynécologiques anormaux.



Quels sont les risques d’effets secondaires du vaccin anti-HPV?


Comme souvent avec les vaccins, des réactions post-administration ont été rapportées : nausées, fatigue, douleurs musculaires, migraines. Certains le soupçonnent de déclencher l’apparition de maladies auto-immunes. Qu’en disent les spécialistes ?


Comme tout dispositif médical, ce vaccin est surveillé par les agences sanitaires du monde entier.
À ce jour, les études menées depuis 10 ans sur plus de 200 millions de personnes vaccinées ne soulignent aucune manifestation remettant en cause son intérêt.


La vaccination suscite une réponse physiologique de courte durée qui entraîne parfois la plupart des symptômes cités précédemment. Ils sont donc tout à fait normaux. Quant aux maladies auto-immunes, une étude française de 2015 relate de très rares cas de syndrome de Guillain-Barré (un trouble nerveux temporaire) potentiellement liés au vaccin. Ils représentent seulement 1 ou 2 cas supplémentaires pour 100 000 vaccinations.



Alors, vaccin ou pas  ?


Le papillomavirus constitue la première cause de maladies sexuellement transmissibles dans le monde. Allant jusqu’au cancer, ses conséquences peuvent générer des répercussions physiques et psychologiques graves. La vaccination limite le risque de propagation virale tant chez les sujets féminins que masculins.


Certains pays comme l’Australie ou le Royaume-Uni ont lancé leurs campagnes de vaccination bien avant la France. En Australie, on constate aujourd’hui une forte diminution des lésions précancéreuses.


Si vous êtes à l’aise avec la vaccination, n’hésitez pas à y recourir. Si vous vous posez encore des questions à ce sujet, adressez-vous à un médecin, un gynécologue ou une infirmière scolaire. Et surtout, discutez-en avec votre ado ! Après tout, c’est son corps et sa santé qui sont concernés.

Maman & CO
Bonjour à tous ! Je m'appelle Julia et je suis enseignante. J'ai 34 ans et j'adore aider mes élèves à apprendre et à grandir et aider les parents ou futurs parents dans mon blog de maman et maitresse d'école.