La recherche scientifique élargit constamment les connaissances sur les besoins nutritionnels de la femme enceinte et du fœtus. Les développements les plus récents dans ce domaine concernent l’importance des acides gras oméga-3, tant pour le développement d’un bébé en bonne santé que pour la santé de la mère. Malheureusement, ils ne sont pas synthétisés par le corps humain, et doivent donc être obtenus par le biais de l’alimentation ou d’une supplémentation.
Pour une grossesse saine : Oméga 3, acide folique, DHA…
Il devient précieux, dans le régime quotidien d’une femme enceinte, de prendre de l’acide folique et toutes les vitamines et minéraux, comme le fer, suggérés par votre gynécologue. Ils sont tous aussi essentiels qu’un nutriment que nous négligeons trop souvent : les acides gras oméga 3.
Il existe 3 sortes d’oméga 3: l’ALA (acide alpha-linolénique) à chaîne courte, qui est différent des deux autres formes les plus actives biologiquement et qui sont l’acide docosahexaénoïque (DHA) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA), qui proviennent principalement de sources marines telles que les fruits de mer et les algues.
L’acide docosahexaénoïque, plus connu sous le nom de DHA, est un acide gras polyinsaturé à longue chaîne de la série oméga-3, présent dans le lait maternel dès le colostrum.
Pendant la grossesse et l’allaitement, les besoins en DHA augmentent afin de couvrir les besoins en oméga-3 du fœtus d’abord, puis du nouveau-né. En fait, le DHA est associé au développement optimal du cerveau du fœtus et, au cours des phases de croissance, au développement correct de la rétine et de la vision.
Une étude canadienne indique que peu de femmes atteignent les recommandations actuelles de l’Autorité européenne de sécurité des aliments EFSA (AESA, en anglais European Food Safety Authority) pour le DHA.
Le grain d’or des oméga 3
Les oméga 3 sont contenus dans le poisson et notamment le saumon ainsi que les fruits de mer mais la plupart des femmes enceintes ne consomment probablement pas assez d’acides gras oméga-3 car cette principale source alimentaire, leur est déconseillée ou limitée à certains types ou, du moins, à 2 portions par semaine.
D’autres part les mers sont polluées et selon l’EFSA, dépasser les portions de poisson par semaine serait risqué pour le bébé.
Les suppléments d’acides gras oméga 3 d’origine marine peuvent aider. A condition de choisir ceux qui sont certifiés pour la qualité et la pureté du produit.
Les bénéfices de l’oméga 3 pendant la grossesse
L’absorption et la consommation d’acides gras polyinsaturés oméga-3 sont particulièrement importantes pendant la grossesse – notamment à partir du quatrième mois jusqu’au neuvième mois de grossesse pour le développement neuronal du fœtus – et dans la phase néonatale qui suit, lorsque la croissance du cerveau est rapide.
Leurs bienfaits sont multiples et vitaux :
- Ils permettent de contrôler l’inflammation silencieuse chez la mère et réduire le risque de complications telles que le diabète gestationnel, l’obésité et le syndrome métabolique.
- Ils favorisent le développement du fœtus : les acides gras oméga 3, en tant que composant du tissu cérébral, agissent sur le bon développement du cerveau, de la vue, du cœur et des artères pendant la période fœtale.
- Ils réduisent le risque de naissance prématurée : les oméga 3 favorisent également la santé du placenta, réduisant ainsi le risque de naissance prématurée.
L’Organisation mondiale de la santé suggère la consommation de 200 à 500 mg par jour d’acide docosahexaénoïque (DHA ) et d’acide eicosapentaénoïque (EPA) pendant la grossesse et l’allaitement.