Notre témoin du jour, qui est devenue mère presque par « miracle », a accepté de revenir sur son parcours difficile et finalement victorieux.
Il n’est pas toujours aisé de devenir mère. On parle d’infertilité lorsque, malgré des rapports sexuels non protégés pendant une période d’au moins 12 mois, il n’y a pas de grossesse. Aujourd’hui en France, comme dans la plupart des pays développés, l’infertilité concerne un couple sur quatre. Cette tendance à la hausse s’explique, entre autres, par un recul de l’âge de la maternité et certains facteurs environnementaux.
Le combat pour devenir mère et père des couples infertiles
Se battre pour devenir maman est quelque chose qu’Alex Johnston, une Américaine qui a témoigné pour le Huffington Post, connaît bien.
« J’avais 32 ans quand j’ai commencé à sérieusement me pencher sur la question d’avoir ou non un enfant. Je ne me sentais pas forcément prête à materner, mais le pendule de la fameuse l’horloge biologique commençait à se faire entendre. À ce moment-là, je ne m’imaginais pas une seconde faire partie de celles pour qui tomber enceinte est une véritable bataille. Mes médecins m’avaient alors lancé ce que nombre de jeunes femmes de mon âge entendent régulièrement : « Essayez pendant 12 mois, s’il ne se passe rien, revenez nous voir ». »
Après quelques mois à plaisanter avec ses amis sur ses activités intenses avec son compagnon, notre témoin commençait à sérieusement désespérer. Un an et demi après son premier contact avec le corps médical, elle se retrouvait dans le cabinet d’une spécialiste.
« Elle m’a expliqué que les femmes atteignaient un pic de fertilité vers la fin de leur vingtaine. Ensuite, 15% d’entre elles étaient déjà considérées comme infertiles, rendant difficile, voire impossible, la survenue d’une grossesse. »
Un premier bébé mort-né
La jeune femme n’a pas caché s’en être beaucoup voulue de ne pas avoir su avant que ses chances de devenir mère pouvaient être si tôt compromises.
« Après trois années de traitement, rien ne s’était passé. Mon mari et moi avons fini par envisager l’option mère porteuse. À l’époque, ce n’était pas encore une solution si répandue. Comme nous connaissions quelqu’un qui lui-même était en contact avec un couple y ayant eu recours, nous avons pu être mis en relation avec celle qui allait porter notre progéniture. »
Pour la mère en devenir, cette grossesse a plus ou moins été vécue normalement, selon son récit. Chambre pour bébé, équipement moderne et piles de layettes, tout était prêt pour accueillir ce bébé. Un jour, la mère porteuse a appelé le couple pour les informer qu’ils pouvaient s’attendre à devenir parents d’un moment à l’autre.
« Dès que nous avons appris la nouvelle, mon époux et moi nous sommes précipités à la maternité. Nous avons été priés de patienter en salle d’attente, cela a duré une éternité. »
Trois petits miracles
Malheureusement, l’accouchement ne s’est pas déroulé comme prévu. Leur petite fille n’y survivra pas.
« Mon mari et moi sommes rentrés, en silence. Nous étions partis à l’hôpital sans enfant et revenions également que tous les deux. Alors, comment se faisait-il que je me sente aussi vide ? Une amie m’a répondu : « Parce que tu es simplement devenue mère ce jour-là ». »
Endeuillé, mais décidé à ne pas baisser les bras, le couple a finalement accueilli non pas une, mais deux petites filles, Georgia et Sadie, via des mères porteuses tombées enceintes pratiquement au même moment.
« Un autre miracle nous est tombé dessus. Peu après la naissance des filles, j’ai découvert que j’étais enceinte de mon fils Lucas. Il est né un jour de Noël. Après sept ans à nous battre pour devenir parents, nous nous retrouvions avec trois enfants de moins de 15 mois. »