La prise de NSAID, notamment l’ibuprophène, le célécoxib, le naproxen et le diclofénac, augmente le risque de fausse couche de 2,4 fois chez les femmes. C’est ce qu’a dévoilé une étude figurant dans la revue de l’Association médicale canadienne.
Les médicaments en vente libre compromettent la fiabilité des résultats
Toutefois, le Dr. Gigeon Koren, directeur du programme Motherisk à l’Hôpital pour enfants malades de Toronto, souligne les limites de cette étude. S’étant basée sur des informations du rapport québécois des grossesses depuis 1997 et du régime d’assurance médicaments au Québec, l’étude tient uniquement compte des médicaments sur ordonnance. L’ibuprophène est un médicament en vente libre et les chercheurs ne peuvent pas déterminer qui sont celles qui l’ont pris et si ces dernières ont subi par la suite des fausses couches.
Par ailleurs, une autre étude en Suède révèle que les femmes sont nombreuses à ne pas prendre les médicaments qui leur sont prescrits.
L’étude menée au Québec indique que, jusqu’à la vingtième semaine de gestation, 4 705 fausses couches ont été constatées, et une prescription de médicaments anti-inflammatoires a été délivrée à 7,5% des femmes concernées. Un groupe de contrôle de 47 050 femmes n’ayant pas connues de fausses couches comportait un pourcentage de 2,6 de femmes, à qui aucune prescription de NSAID n’a été délivrée.