Un tragique événement a eu lieu le samedi 29 juillet à Barberaz, une commune de Savoie. La police est intervenue en début d’après-midi au domicile d’une mère de famille d’une trentaine d’années, suspectée d’infanticide.
Un bébé d’un an tué par sa mère
Les policiers ont été informés qu’une femme aurait tué sa fille d’un an. À leur arrivée sur les lieux, ils ont constaté le décès du bébé, qui aurait été poignardé par sa propre mère. Celle-ci a été immédiatement placée en garde à vue, mais celle-ci a été de courte durée en raison de son état jugé incompatible avec une telle procédure. Elle a rapidement été hospitalisée en psychiatrie. Arthur Boix-Neveu, le maire de Barberaz, a réagi à cet événement choquant :
Nous sommes bouleversés, c’est un crime odieux. J’ai une pensée pour les enfants de ce couple et pour les voisins qui doivent être choqués.
Les voisins et proches de la petite victime ont exprimé leur profonde émotion. Une voisine a notamment confié :
C’est quelque chose qui fait mal au cœur.
Un acte contre-nature
Le phénomène de la mère infanticide est considéré comme un tabou ultime dans notre société. C’est pourquoi, lorsque l’une d’entre elles est appréhendée, son crime fait immédiatement la une de la presse. Les affaires de la petite Fiona, du petit Tony, de Bastien ou encore celle de Yanis ont particulièrement troublé l’opinion publique.
Face à ces actes de barbarie jugés contre-nature, une question persiste : Comment une mère peut-elle s’en prendre à son propre enfant ? Selon le psychiatre Patrick Hourdé, spécialiste de l’enfance, ces mères infanticides ont toutes un point commun : un trouble de l’affect important. Il existe néanmoins de nombreux cas de figure :
J’ai déjà eu des femmes qui se séparent de leurs compagnons, et ils menacent de prendre les enfants. Alors plutôt que de les perdre, elles décident de les tuer. Ces mères considèrent que leurs progénitures leur appartiennent, que c’est un peu une partie d’elles-mêmes.
Que sait-on de ces mères infanticides ?
Dans d’autres cas, certaines mères sont plus attachées à leur compagnon qu’à leurs propres enfants.
La relation à l’homme devient prépondérante, plutôt que celle à l’enfant, indique l’expert psychologue. Par conséquent, ces mères ne se sentent pas concernées par les événements.
Par ailleurs, il arrive que certaines mères, comme la protagoniste de l’affaire Courjault dite des bébés congelés, souhaitent garder leurs enfants près d’elles une fois l’acte commis.
Souvent, on retrouve les enfants morts congelés ou enterrés dans le jardin près de la fenêtre de la chambre. C’est un paradoxe, car leur décès n’a pas une importance majeure, mais c’est un objet qu’elles gardent à proximité, afin que personne ne puisse leur prendre.