Incroyable: Dépistage de l’alcoolisation foetale chez les bébés dès la naissance bientôt possible !

Les cas graves d’alcoolisation fœtale sont facilement détectables, avec des malformations du crâne et du visage, un handicap mental et des atteintes d’organes divers. Cependant, les cas modérés sont plus difficiles à diagnostiquer, car les troubles apparaissent généralement plus tard, souvent lors des apprentissages scolaires.



Qu’est-ce que l’alcoolisation fœtale ?


Lorsqu’une femme enceinte consomme de l’alcool, son bébé en est directement affecté. En effet, l’alcool traverse la barrière placentaire et est absorbé par le fœtus, altérant ainsi son développement cérébral. Selon l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, des anomalies sont observées au niveau des neurones et des vaisseaux sanguins du cerveau.



Un diagnostic précoce de l’alcoolisation fœtale


Un diagnostic précoce permet de mieux suivre ces bébés et d’optimiser leur développement. Le problème vient principalement des cas modérés. Si une femme a consommé beaucoup d’alcool pendant sa grossesse, les conséquences sur le bébé sont visibles dès la naissance et les équipes médicales peuvent intervenir rapidement. Toutefois, pour les cas de consommation non excessive (il est rappelé qu’il est recommandé de ne consommer aucun alcool pendant toute la grossesse), les conséquences ne seront visibles que lorsque le bébé aura grandi.


Cependant, des chercheurs de l’Inserm ont fait une découverte qui pourrait changer la donne pour ces bébés.



Un dépistage de l’alcoolisation fœtale dès la naissance bientôt possible ?


Ces chercheurs ont montré que des anomalies rétiniennes, dues à l’alcoolisation fœtale, pouvaient être observées dès les premiers jours de vie chez des bébés souris. En étudiant si les altérations vasculaires survenant dans le cerveau lors d’une exposition à l’alcool pouvaient être détectées dans la rétine, ils ont découvert que cela était possible. La rétine des souriceaux étudiés, entre 0 et 15 jours après la naissance, montrait des altérations.



Un projet de recherche mené par une équipe rouennaise


Les chercheurs ont administré des doses d’alcool suffisantes à des souris femelles en gestation pour les rendre ivres. Carole Brasse-Lagnel, de l’unité de recherche génomique du cancer et du cerveau de Rouen, a dirigé ce projet et explique que contrairement à la rétine humaine, celle des souris se développe après la naissance. Ainsi, dans leur modèle, ce processus n’est pas concomitant à l’exposition à l’alcool, ce qui est souvent le cas chez l’humain : les femmes boivent de l’alcool tant qu’elles ne se savent pas enceintes et arrêtent ensuite, alors que la rétine de l’embryon n’est pas encore formée.



Des résultats concluants


Carole Brasse-Lagnel voit un espoir pour les bébés victimes d’alcoolisation fœtale dans les résultats de cette étude. Les rétines des bébés souris exposés à l’alcool présentaient un réseau microvasculaire « moins dense et désorganisé » et un déficit en neurones à calrétinine. Ce déficit pourrait s’expliquer par les anomalies vasculaires, car les neurones migrent le long des vaisseaux. Il pourrait également contribuer aux troubles de la vision fréquemment retrouvés chez les enfants exposés in utero à l’alcool.



Des résultats transférables chez le bébé humain ?


Les chercheurs espèrent désormais identifier une caractéristique du réseau microvasculaire observable par simple fond de l’œil. Pour Carole Brasse-Lagnel, ce serait une avancée majeure. Si cela est possible et que les résultats sont transférables chez l’homme, il sera possible d’effectuer un dépistage précoce des enfants à risque de troubles neurodéveloppementaux afin de mettre en place un suivi précoce.


En effet, les enfants ayant été exposés à l’alcool de façon modérée pendant la grossesse sont diagnostiqués tardivement. C’est généralement lors de leur entrée à l’école primaire que l’on constate des troubles cognitifs et comportementaux. Ils souffrent de difficultés d’apprentissage, de concentration, de mémorisation ou d’agitation.


Sources : Le Dauphiné et l’Inserm

Maman & CO
Bonjour à tous ! Je m'appelle Julia et je suis enseignante. J'ai 34 ans et j'adore aider mes élèves à apprendre et à grandir et aider les parents ou futurs parents dans mon blog de maman et maitresse d'école.