Dans quels cas réaliser un test HGPO précoce ?
Le test HGPO est généralement réalisé vers 28 semaines d’aménorrhée, mais il peut également être pratiqué en début de grossesse ou même répété si son résultat est négatif et qu’il existe malgré tout des facteurs de risque comme :
- Antécédents familiaux de diabète,
- Antécédents personnels de diabète gestationnel,
- Antécédents obstétricaux de malformation,
- Macrosomie (ou gigantisme, soit une croissance anormalement rapide et conséquente in-utéro),
- Enfants mort-nés,
- Grande multiparité et obésité.
Les risques de complications foetales
Ce test revêt une importance capitale afin de prévenir la survenue de complications fœtales.
La macrosomie
La macrosomie (poids foetal > 4000 g) pouvant être responsable de dystocie des épaules (+/- fracture de la clavicule), voire d’un blocage dans la filière pelvienne et du décès par anoxie (insuffisance d’apport en oxygène aux organes). C’est pourquoi le recours à la césarienne est très fréquent dans de tels cas.
L’hydramnios
L’hydramnios (excès de liquide amniotique) qui est aussi un facteur de risque d’accouchement prématuré comme la macrosomie.
La détresse respiratoire
la détresse respiratoire en rapport avec la maladie des membranes hyalines (Affection du nouveau-né, surtout du prématuré, due à l’existence de membranes fibrineuses dans les alvéoles pulmonaires et responsable d’une insuffisance respiratoire aiguë.)
La malformation cardiaque
Une malformation cardiaque de type hypertrophique, avec dans les cas les plus graves, une mort foetale in utero par cardiomyopathie (nom donné à certaines maladies du muscle cardiaque, comportant une dilatation du cœur ou un épaississement de ses parois) obstructive.
– troubles neurologiques liés à une cétonurie (élimination dans l’urine de corps cétoniques).
– risque accru de pathologies vasculaires de type pré-éclamptique (HTA + protéinurie). La pré-éclampsie est le terme moderne jadis connu sous celui de toxémie gravidique, soit un état pathologique de la femme enceinte apparaissant après la 20e semaine de grossesse et caractérisé par une hypertension artérielle, une protéinurie (présence de protéines dans les urines) et une prise de poids avec œdème.
– hypoglycémies post-natales.
Enfin, ce test est également un facteur pronostique puisque :
– jusqu’à 50% des femmes ayant un test positif développeront ultérieurement un diabète; ceci justifie d’ailleurs un suivi régulier à vie afin de le dépister précocement,
– un risque accru de diabète et d’obésité pour les enfants nés de mères ayant eu un test positif.
Enfin, en ce qui concerne la technique :
– ingestion de 100 g de glucose à jeûn
– le test comporte 4 mesures:
_ à jeun (N > 0,95 g/l)
_ à 1 h (N > 1,80 g/l)
_ à 2 h (N > 1,60 g/l)
_ à 3 h (N > 1,40 g/l)
Si 2 valeurs sont positives, il s’agit officiellement d’un diabète gestationnel. Mais certains gynécologues considèrent qu’une seule valeur positive est suffisante au diagnostic.