Voici que votre congé de maternité s’achève, et que votre bébé s’en va, de ce fait, bientôt découvrir les joies de la crèche. Mais vous avez beau faire bonne figure, vous n’en menez pas large et votre petit cœur de mère bat la chamade à cette idée…
C’est normal. Vous avez vécu les dernières semaines, depuis la naissance de votre enfant, en symbiose avec lui, vous ne vous êtes peut-être même pas lâchés d’une semelle. Rien de surprenant alors si la séparation vous inquiète un peu !
Plusieurs idées, plusieurs questions se bousculent probablement dans votre tête à l’approche du jour fatidique. Tentons de les examiner l’une après l’autre.
Je suis un monstre d’abandonner mon enfant. Nenni. D’ailleurs, Vous ne l’abandonnez pas. Vous le confiez, parce que vous travaillez, à des personnes compétentes qui œuvreront dans une structure organisée pour le prendre en charge pendant votre absence.
Puis-je vraiment faire confiance à ces puéricultrices ? La réponse est oui. Ces jeunes femmes sont habilitées à s’occuper des petits nourrissons. Et elles font généralement ce métier parce qu’elles aiment ça. Si on ne peut pas jurer qu’elles seront infaillibles et parfaites… eh bien c’est parce que les personnes vraiment infaillibles et parfaites ne courent pas les rues.
Et si mon enfant ne me reconnaît plus ? Laissez-nous rigoler. Un bébé reconnaît toujours sa mère, son odeur, sa voix, ses bras. Même après une longue, longue journée d’absence.
Votre bébé va attraper des tas de maladies. Certes. Une fois à la crèche, il sera en contact avec des virus et microbes divers, du fait de la promiscuité avec ses petits camarades. Il n’est donc pas impossible qu’il attrape de temps à autres une bonne rhinopharyngite ou une petite gastro. Rien de bien méchant. Et puis, il développera des anticorps, comme tout le monde.
Comment préparer au mieux cette nouvelle étape ? En y allant progressivement. En ne pleurant pas comme une madeleine quand vous déposez votre enfant. En vous disant -et c’est vrai qu’il va grâce à cette expérience gagner en autonomie et apprendre à se socialiser. En verbalisant tout ça avec lui. Et avec le sourire.
Quant à vous, vous ne serez pas perdante : vous allez pouvoir, sereinement, redevenir une femme active. Vous allez reprendre votre boulot, penser à autre chose qu’aux couches et aux biberons, peut-être même vous lancer de nouveaux défis… et profiter, le soir et le week-end, plus que jamais, des joies de la vie de famille…
Article écrit par Sylvie de Mathuisieulx, en collaboration avec le Docteur Georges Himy, pédiatre .