Découvrons l’histoire de Mathilde, une femme qui a réussi à traverser les difficultés d’un divorce pour en ressortir plus forte que jamais. Dans son témoignage, Mathilde nous fait part de son parcours émotionnel, de sa renaissance personnelle et des enseignements précieux qu’elle a tirés de cette expérience.
Depuis longtemps, et encore aujourd’hui, le divorce est souvent perçu comme un événement négatif. On considère un divorce comme quelque chose de malheureux, une épreuve à laquelle on compatit. Dans certains cas, un divorce peut même éloigner les amis et les proches, comme si c’était contagieux ou honteux. On ressent encore les traces d’un dogme religieux qui a pesé sur les sociétés occidentales pendant des siècles. Pourtant, le divorce peut également être vécu comme une libération, une étape sur le chemin de l’épanouissement personnel, un aspect profondément positif.
Mathilde, 27 ans, mère de 2 enfants et libérée
Toute sa vie, Mathilde a suivi un modèle éducatif traditionnel. Et, comme elle le reconnaît elle-même : « aller à l’école, faire de longues études, rencontrer l’homme de sa vie, se marier, avoir des enfants et reproduire ce schéma indéfiniment… Tout cela me semblait normal… » Comme un simple maillon d’une chaîne générationnelle qui dure depuis toujours, Mathilde avait du mal à trouver l’équilibre entre cette obligation de transmettre aux générations futures et son désir d’épanouissement personnel. Jusqu’à ce qu’elle réalise : « Un jour, alors que nous étions en terrasse d’un restaurant au bord de la mer, pendant nos vacances d’été avec les enfants, je regardais les gens passer, les sourires sur leurs visages, l’expression de bonheur qui illuminait certains regards. Je me suis soudain rendu compte que je n’étais pas heureuse. J’ai vécu cela comme un éclair de lucidité au milieu d’une vie toute tracée. »
Ensuite vient le temps des questionnements, des doutes, puis celui des discussions avec les amies et la famille proche. Mathilde comprend rapidement que le bonheur ne réside pas dans l’absence de problèmes : « On peut avoir tout ce qu’on veut et se battre pour cela, comme on nous l’a appris depuis notre plus jeune âge, mais un jour on se rend compte qu’il nous manque l’essentiel : la joie de vivre, le bonheur simple d’être là où on est, quelles que soient les circonstances. »
Le mariage, symbole d’une vie trop réglée
Mathilde continue : « Bien sûr, beaucoup de personnes trouvent leur équilibre dans le mariage et je ne remets pas cela en question. Simplement, pour moi, ce n’était pas le cas. Au fil du temps, les sentiments s’estompent et les émotions se limitent aux occasions planifiées. Un sentiment de poids, de plus en plus lourd, apparaît et on réalise que ce qu’on croyait être du bonheur n’était qu’un substitut offrant quelques bribes de joie. Pour moi, le mariage était le symbole de cette vie trop bien réglée. Le pire, c’est que je ne reproche même pas à mon ex-mari. C’est un homme bon et généreux. Mais je n’étais pas heureuse. Alors, je le dis, oui ! Mon divorce m’a libérée. Je peux dire que je suis une autre femme aujourd’hui. »
Mathilde ne fait pourtant rien d’extraordinaire, selon ses propres termes, mais elle vit chaque instant pleinement. Les moments passés avec ses enfants sont de purs moments de bonheur et non plus des contraintes à assumer, en plus du reste. C’est un état d’esprit, un regard qui change, une vie libre qui se construit, une légèreté (re)trouvée.
Dans ce processus de changement de vie, Mathilde tient à remercier son ex-mari, qui a su comprendre son cheminement malgré le choc de l’annonce. Les ex-époux se sont séparés en bons termes et ont tout fait pour que le traumatisme soit le moins fort et le plus court possible pour les enfants. Le divorce à l’amiable moderne y est pour beaucoup : un divorce sans juge permettant de formaliser une séparation de corps et de biens en quelques semaines, à condition que les époux s’entendent préalablement sur les conséquences de leur divorce. Aujourd’hui, on peut changer notre regard sur le divorce et oui ! Il est possible de divorcer sans haine…