La jeune maman s’angoisse souvent à l’idée que son enfant n’ait pas assez mangé, surtout si elle le nourrit au sein. Mais si après la tétée, il se détend et s’endort, un sourire de satisfaction aux lèvres, ça signifie généralement… qu’il n’a plus faim !
Faut-il lui proposer de l’eau, des tisanes ?
En principe, non. Le lait est nécessaire et suffisant, comme disent nos amis mathématiciens. Ce n’est qu’en cas de très forte canicule ou de diarrhée qu’il y a risque de déshydratation, et là encore, seul votre pédiatre pourra, au cas par cas, vous donner les meilleures instructions à suivre.
De façon générale, proposer des boissons aromatisées à un enfant, surtout tout petit, risque de développer son goût pour le sucre. Il vaut mieux se contenter d’eau pure (et attention, les eaux en bouteilles ont toutes leurs propres spécificités, certaines peuvent être laxatives ou trop riches en minéraux pour un nourrisson…)
Quand commencera-t-on la diversification alimentaire ?
Les modes se suivent sans se ressembler. On a vu des spécialistes prôner l’allaitement exclusif pendant deux années, pour ensuite chanter les louanges de la diversification précoce… La vraie question est celle-ci : proposer des aliments divers à un bébé risque de multiplier les risques d’allergie. Aussi, aujourd’hui, on conseille plutôt d’attendre six mois révolus pour faire découvrir à Bouchon les joies des compotes et des premières purées de légume.
Et encore, certains produits seront interdits pendant au moins deux ans : en tête, les cacahuètes, et les noix de cajou qui, outre le risque d’étouffement qu’elles présentent, se sont avérées vraiment très allergènes. De même, on évitera jusqu’à la fin de la première année, la majorité des fruits exotiques : kiwis, ananas, papaye, mangue, etc (la banane étant cependant autorisée).
Guide rédigé par Sylvie de Mathuisieulx, en collaboration avec le Docteur Georges Himy, pédiatre.