Le virus du papillome humain, ou HPV, est une infection sexuellement transmissible responsable de nombreux cancers.
Malheureusement, l’utilisation du préservatif ne garantit pas une protection complète contre ce virus, car il peut également se transmettre par contact direct avec les parties génitales sans pénétration. De ce fait, la vaccination demeure le seul moyen efficace pour se prémunir contre le HPV et limiter sa propagation. Pendant longtemps, la vaccination était principalement destinée aux adolescentes et aux jeunes femmes jusqu’à 26 ans. Cependant, les progrès médicaux et scientifiques ont permis d’étendre cet âge limite pour mieux protéger la population contre cette infection.
Le virus du papillome humain, une propagation à hauts risques
En France, il est estimé que 80% des individus, hommes et femmes, seront infectés par le virus au cours de leur vie. Parmi les différents types de HPV, 15 sont considérés comme particulièrement dangereux, dont deux sont responsables de la quasi-totalité des cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, du pénis ou encore de la gorge. Les autres variantes du virus, moins dangereuses, peuvent provoquer des lésions cutanées telles que l’apparition de verrues génitales.
Le préservatif n’étant pas suffisamment efficace pour se protéger de cette infection, le dépistage reste le seul moyen de détecter la présence du virus. Il est d’ailleurs vivement recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour les femmes dans la vingtaine tous les trois ans et tous les cinq ans pour les femmes à partir de 30 ans. Ainsi, la vaccination demeure le meilleur moyen de prévention.
Les vaccins, une protection sécurisante, mais pas totale
Les vaccins ne protègent pas contre l’ensemble des papillomavirus, mais permettent de se prémunir contre les plus dangereux. Les médecins sont satisfaits de leur efficacité sur le système immunitaire. En Australie, où les filles et les garçons sont vaccinés, le cancer du col de l’utérus a pratiquement disparu. Le dernier vaccin commercialisé protège contre les infections à HPV 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58, responsables de 90 % des cancers du col de l’utérus, 80 % des cancers de l’anus et 90 % des verrues ano-génitales (condylomes). Néanmoins, la vaccination contre les HPV n’élimine pas totalement le risque de développer un cancer.
On pensait auparavant que le vaccin était plus efficace s’il était administré à un jeune âge, c’est pourquoi les campagnes de vaccination ont longtemps ciblé les femmes de moins de 26 ans. Les études réalisées il y a quelques années ont montré que le vaccin était principalement efficace chez les femmes avant la fin de l’adolescence. Cependant, les données ont évolué depuis.
Recule de l’âge limite de la vaccination contre les cancers HPV
Les avancées scientifiques ont permis de constater que le vaccin pouvait également être efficace chez les personnes ayant déjà été exposées au virus, afin de traiter les symptômes tels que les verrues génitales. L’âge limite recommandé pour la vaccination est ainsi passé de 26 à 45 ans. Si vous êtes dans cette tranche d’âge, consultez votre médecin pour effectuer un dépistage et déterminer si ce vaccin peut être bénéfique pour votre santé. Ainsi, même si votre organisme a déjà été en contact avec l’une des souches du virus, il sera protégé contre les autres.
Toutefois, il est important de continuer à vacciner les enfants avant qu’ils n’entament leur vie sexuelle. C’est pourquoi une campagne de vaccination aura lieu cette année dans tous les collèges de France. Le vaccin sera proposé gratuitement aux élèves de 5ème, avec l’autorisation de leurs parents. Les enfants recevront une première dose à l’automne, et la seconde en juin 2024.
Vous pouvez consulter le calendrier vaccinal du ministère de la Santé pour plus d’informations.
