La journaliste américaine Wendy Besel Hahn explique dans un article publié sur le HuffPost américain pourquoi il est essentiel d’amener les jeunes garçons, les adolescents et les hommes en général à voir le dernier film Barbie. Le but est de les informer sur la place des femmes et de tous dans la société d’une manière amusante, éducative et bien conçue.
Le film Barbie, une critique de la société patriarcale
Le film Barbie, réalisé par la cinéaste Greta Gerwig, connaît un succès historique, ayant dépassé le milliard de dollars de recettes mondiales depuis le 6 août. C’est une première pour un film réalisé par une femme. Grâce à un discours simple et sain, Wendy Besel Hahn montre que le film Barbie présente une histoire qui se démarque des blockbusters américains habituels, patriarcaux et ultra-masculins.
Porté par les talents de Margot Robbie et Ryan Gosling, le film Barbie propose une histoire où deux mondes coexistent : celui de Barbie et le monde réel. L’intrigue amène Barbie à découvrir le vrai monde, et ce qu’elle y trouve sera particulièrement choquant ! C’est l’occasion de mettre en avant la question de l’égalité des genres et de la place des femmes et des minorités en général dans la société. Des sujets que Wendy analyse quotidiennement et sans faux-semblants.
Barbie, un hymne à un monde diversifié
C’est pourquoi Wendy Besel Hahn estime que chaque parent devrait montrer ce film à ses enfants. Elle va même plus loin en suggérant que les enseignants des écoles, collèges et lycées devraient projeter ce film pour sensibiliser leurs élèves à la société patriarcale de manière ludique, légère et pleine de bon sens. Le film est un médium qui touche et parle aux jeunes générations, immergées dans un univers d’images et de vidéos depuis leur enfance. Cela permet d’aborder des sujets importants, voire lourds, plus simplement que par des écrits, et de manière plus amusante qu’un débat entre intervenants.
L’histoire de Barbie est le reflet de notre société et de ses défauts. Elle dépeint un monde sarcastique et discriminatoire où les injonctions faites aux femmes et aux minorités n’ont aucun sens. Mais le film Barbie de Greta Gerwig ne s’arrête pas là. Il va plus loin en critiquant, de manière globale, le capitalisme, en se moquant de la société Mattel, qui a créé le personnage de Barbie dans les années 60 et continue de le produire aujourd’hui.
Un message pour son fils
Au pays de Barbie, Ken est inférieur à Barbie. Le film se moque des diktats de la société patriarcale dans laquelle nous vivons aujourd’hui, en mettant son personnage masculin dans la position des femmes. Wendy Besel Hahn a beaucoup discuté avec son fils sur ce sujet délicat.
Nous avons parlé de la frustration de Ken à ne pas s’amuser à Barbieland, reflétant ce que ressentent les femmes et les autres minorités aujourd’hui. J’ai assuré à mon fils qu’il est compréhensible qu’après son retour, Ken mène une révolte et tente de réécrire la Constitution pour mettre les Kens au pouvoir.
Mais ne vous trompez pas, ce film ne parle pas de vengeance, car Barbie porte un message d’espoir pour tous, hommes et femmes réunis. C’est elle-même qui dit à Ken d’avoir une vie qui ne dépend pas des autres pour le bonheur – une vie qui lui donne un statut égal sans empiéter sur le statut de quelqu’un d’autre. Et Wendy Besel Hahn souhaite exactement cela pour son fils et pour tous les fils du monde.
En somme, un film amusant, plein de bonnes intentions et qui incite à la réflexion grâce à des scènes hilarantes, qui flirtent avec la parodie du film d’action.
(*) Wendy Besel Hahn est une auteure américaine, qui a également enseigné l’anglais au lycée. Elle se consacre aujourd’hui à la rédaction d’articles, d’essais et de livres sur des sujets féministes et inclusifs. Elle milite pour les droits des minorités et a publié en mai 2020 Furious Gravity, une collection de 50 histoires de femmes de la région de Washington DC.
