Le #BoyMom fait rire certains et inquiète d’autres. Découvrons l’une de ces mères qui fait tout avec ses fils.
L’expression « fils à maman » est plutôt mignonne lorsqu’elle désigne un petit garçon en âge d’aller à la maternelle, mais se faire qualifier de « fils à maman » une fois adulte est souvent mal vu. Les premières personnes à soupirer lorsque les garçons en eux se manifestent sont leurs partenaires. Pour défendre ces hommes incapables de survivre à une absence féminine de plus d’un week-end, la relation entre une mère et son fils est parfois particulièrement complexe.
La relation mère-fils : de l’hyperprotection au détachement progressif
Certaines mamans ressentent une expérience totalement différente lorsqu’elles portent un garçon pendant neuf mois, comparé à lorsqu’elles sont enceintes d’une petite fille. Alain Braconnier, psychologue, psychanalyste et auteur de « Mère et Fils », décrit ce bonheur particulier teinté d’un brin de narcissisme :
« C’est une relation de complémentarité, alors qu’avec une fille elle est d’abord dans une relation d’identité, où l’autre est le même. »
Ce lien si fort évolue tout de même avec le temps. Après avoir passé le fameux stade œdipien où maman est au centre de tout entre deux et trois ans, l’enfant va généralement s’inscrire dans son « identité de garçon » vers l’âge de sept ans en se détachant peu à peu de sa mère.
Le #BoyMom fait des émules sur TikTok
Sur TikTok, Laura Elizabeth Graham, 28 ans, maman de deux garçons en plein stade œdipien, a récemment fait parler d’elle pour avoir popularisé la tendance #BoyMom sur le réseau social favori de la GenZ. En français, on pourrait traduire sa trouvaille par un #FilsàMaman.
« En train d’apprendre à mon petit garçon à cuisiner pour m’assurer que les lasagnes fades de vos filles ne l’impressionnent pas. »
Derrière ce hashtag qui compte des milliards de vues, des mères de famille qui, pour la plupart, présentent avec humour l’entrain qu’elles mettent à faire de leur fils des individus imperméables à la médiocrité, Graham en tête. Le « New York Post » a rencontré cette jeune femme dont le sens de la dérision n’est manifestement pas toujours bien perçu.
« Faire de mes bébés Liam et Lincoln des fils à maman peut être un but en soi. Je ne désire pas seulement en faire des adultes équilibrés. J’aimerais qu’ils deviennent des personnes ayant bon cœur. »
Des internautes très premier degré
La maman déplore l’incapacité qu’ont ses détracteurs à prendre de la distance avec son contenu.
« Le fait que certains se permettent de qualifier ma relation avec mes enfants de ‘bizarre’ en se basant uniquement sur un clip de sept secondes me fait de la peine, je l’admets. »
Dans les commentaires, on a pu lire :
« Un inceste émotionnel. »
« Freud aurait adoré. »
La mère de famille s’est justifiée, mettant en avant l’organisation au sein de sa maison.
« Selon moi, la vidéo dans laquelle je cuisine avec mes enfants est seulement drôle. Je me moque de moi-même. Où est le mal ? D’ailleurs, je suis la première à ne pas faire de prouesses en cuisine. Chez nous, c’est mon mari qui s’occupe des repas, une vraie bénédiction. »