Florence et Olivier ont perdu leur fils Thomas suite à une noyade dans une piscine en 2000. Thomas était alors âgé de trois ans et est devenu polyhandicapé à la suite de cet accident. Il est décédé à l’âge de 19 ans.
En un instant, un drame peut survenir. L’été, le risque auquel les parents de jeunes enfants doivent être particulièrement vigilants est celui de l’eau. D’après Santé Publique France, 233 noyades ont été enregistrées dans le pays en juin 2023 seulement. Les enfants de moins de six ans représentent près d’un quart des noyades accidentelles.
La nécessité de surveiller les enfants près des points d’eau
La principale cause de ces tragédies estivales est le manque de surveillance des jeunes enfants qui jouent dans l’eau. Face à ce constat alarmant, les ministères de la Santé et des Sports ont lancé une campagne de sensibilisation et de prévention des noyades accidentelles dès mi-mai. L’objectif est de rappeler l’importance d’une surveillance constante et rapprochée. Récemment, une fillette de cinq ans s’est noyée dans la Seine sous les yeux de son frère aîné.
Selon une source policière, la fillette aurait chuté d’un ponton situé sur une base de loisirs de l’île de la Chaussée, à Bougival, alors qu’elle observait des araignées d’eau. Malgré l’intervention rapide de son père et d’un sauveteur, son corps sans vie a été repêché par les pompiers une heure après la chute.
Un enfant de trois ans échappe à la vigilance de ses parents
Si les noyades ne sont pas toujours mortelles, elles peuvent avoir des conséquences dramatiques pour les victimes. Il y a 23 ans, Florence et Olivier étaient en vacances avec des amis et leur fils Thomas, âgé de trois ans. Impatient de rejoindre la piscine, le petit garçon avait réussi à échapper à la surveillance des adultes qui déjeunaient.
La mère de Thomas est revenue sur la tragédie qui finira par coûter la vie à son fils des années plus tard lors d’une interview à RMC: « On s’est rendu compte assez vite que Thomas n’était plus à côté de nous. On a bien sûr couru vers la piscine. Il était au fond, collé sur un des bords. Un de nos amis a plongé. À la sortie de l’eau, il était tout bleu. »
Thomas, polyhandicapé suite à sa noyade, décède à 19 ans
Le petit garçon a été réanimé pendant une vingtaine de minutes en attendant l’arrivée des secours. Thomas a survécu, mais à son réveil à l’hôpital, les médecins ont constaté de graves lésions cérébrales.
« C’était après un petit garçon qui ne marchait pas, qui ne voyait pas, qui ne parlait pas. » Les années ont passé et l’état de Thomas s’est détérioré. À l’âge de 19 ans, il ne s’alimentait plus seul. Pesant seulement 25 kg, il a finalement rendu son dernier souffle. Aujourd’hui, ses parents veulent rappeler à ceux qui minimisent ces risques que cela peut arriver à n’importe qui.
« Le message, c’est de dire qu’un enfant qui se noie, ça ne fait pas de bruit. Ça arrive en quelques secondes, le temps de répondre au téléphone ou d’aller chercher quelque chose, et ça peut être vite dramatique. »
