Un grand risque estival qui effraie tous les parents est la noyade accidentelle. En effet, les enfants sont les principales victimes de ces accidents qui peuvent parfois être mortels.
Chaque année, la saison estivale commence de manière intense pour les maîtres nageurs. Selon Santé publique France, le pays a déjà enregistré 362 noyades entre le 1er juin et le 12 juillet, dont 109 ont entraîné la mort de la victime.
Une fillette de cinq ans se noie dans la Seine
Le samedi 29 juillet, une petite fille de cinq ans est malheureusement venue grossir ces tristes statistiques. En fin de journée, l’enfant se serait noyée dans la Seine après être tombée du ponton d’une base nautique située sur l’île de la Chaussée à Bougival, dans les Yvelines, selon une source policière.
D’après cette même source, la fillette serait tombée alors qu’elle observait des araignées d’eau en compagnie de son frère. Celui-ci aurait immédiatement alerté leur père qui aurait sauté dans l’eau, suivi par le gérant de la base nautique. Malheureusement, il était déjà trop tard. Ce n’est qu’une heure plus tard que le petit corps a été repêché par les pompiers.
Les enfants se noient en silence
Le maire de Bougival, Luc Wattelle, a exprimé son choc, car il n’y a pas vraiment de danger particulier sur la Seine à cet endroit et les animations destinées aux enfants étaient déjà terminées au moment du drame. L’élu a ensuite appelé à la vigilance des parents de jeunes enfants, qui sont particulièrement sensibles à ce risque.
En effet, contrairement à ce que le cinéma peut nous faire croire, les noyés ne crient pas tous en se noyant. Lorsqu’un enfant se noie, il le fait souvent sans aucun bruit, en moins de 30 secondes et dans 20 cm d’eau. C’est pourquoi ces tragédies arrivent parfois alors que les enfants semblent être sous surveillance.
De plus, il est malheureusement vrai que lorsque tout le monde surveille, personne ne surveille réellement.
Une surveillance constante ou rien
Ce drame, Mélinda Guéry, ironiquement maître nageur de profession, l’a évité de justesse avec son fils de trois ans. C’est lors d’une fête, en présence de nombreux adultes, que l’incident s’est produit.
Mon fils a glissé du bord de la piscine, il a fait un malaise. C’est un autre enfant qui l’a vu. Il suffit de dix secondes de trop pour que ça soit le drame !
Depuis qu’elle a failli perdre son enfant, la jeune femme ne cesse de rappeler les messages de sécurité.
Le maillot flottant, les brassards, les frites, c’est super, mais ce qui est indispensable, c’est la surveillance constante.
Aymène Kebaili, pédiatre niçois, préconise de son côté :
Idéalement, celui qui surveille se baigne avec les enfants et dès qu’il n’en peut plus, il sort et on tourne. Mais en tout cas, laisser les enfants se baigner seuls, c’est à éviter absolument. Enfin, quand on surveille, on ne fait rien d’autre. On pose le téléphone.
