Votre enfant pleure et vous ne savez pas quel comportement adopter ? Dès sa naissance, le tout-petit communique avec son entourage par différents signes non verbaux : sourire, gestes désordonnés, grimaces, lallations et babillements font le plaisir des parents. Mais quand il s’agit de calmer les hurlements d’un bébé, la fatigue accumulée et le niveau sonore imposé peuvent vite donner l’impression d’être dépassé. Comment comprendre son enfant qui pleure et réagir en conséquence ?
Identifier les différents causes de pleurs chez l’enfant
Avant d’acquérir la fonction du langage, le bébé ne dispose que de peu d’outils pour attirer l’attention. Lorsque la situation lui semble urgente ou que son malaise est grandissant, les pleurs permettent à l’enfant de faire réagir les adultes, même s’ils ne sont pas à proximité, pour les informer d’une potentielle détresse. Malheureusement, les parents les plus attentionnés ne sont pas toujours à même de décrypter les informations fournies par leur tout-petit, ni d’y répondre dans l’immédiat.
Avant de pouvoir proposer à bébé des solutions à son problème, il convient d’étudier les différentes causes qui peuvent l’amener à crier de la sorte.
Les besoins physiologiques
Faim, soif, le corps réclame d’être nourri ou abreuvé. La sensation produite par ce manque physiologique peut être ressentie de façon très intense par le nourrisson, qui n’a d’autre réponse à lui donner que de crier.
La faim peut généralement être déviée un temps en attirant l’attention de l’enfant sur autre chose -un son, un jouet, une chanson- mais elle revient rapidement à la charge. La soif causée par la déshydratation provoque généralement d’autres symptômes physiques remarquables tels que rougeur, sécheresse des lèvres, creux au niveau de la fontanelle, cernes et teint pâle, bébé apathique qui bouge peu. Elle est à prendre au sérieux surtout en période de chaleur ou après une diarrhée importante, car le nouveau-né dispose de réserves hydriques faibles qu’il lui faut compenser par des apports réguliers en liquide. Notez que l’enfant allaité strictement n’a en théorie pas besoin d’eau, il satisfait sa soif au sein.
La douleur ou les causes médicales
Bébé pleure très fort, il est crispé, ses yeux se ferment et rien ne semble l’apaiser ? La douleur chez le tout-petit agit de façon diffuse, car son système nerveux n’est pas encore correctement formé. S’il a mal quelque part, il peut ressentir cette douleur dans tout son corps beaucoup plus intensément qu’un enfant de 6 ans ou qu’un adulte. Température élevée ou basse, teint pâle ou rouge, éruptions cutanées, saignements ou écoulements anormaux doivent vous alerter et vous conduire rapidement chez le médecin. La douleur chez le nourrisson est aussi souvent causée par les maux de ventre qui s’accompagnent de régurgitations, de rots et de flatulences. Enfin, l’inconfort d’une couche sale peut devenir un supplice pour un bébé qui présente des irritations du siège.
Colère, tristesse, peur… les émotions qui fâchent
Caprice ou pas ? Bébé pleure lorsque vous le posez, lorsqu’il perd son jouet, qu’il n’arrive pas à se retourner seul ou qu’il ne veut pas manger sa purée. Avant l’âge de 2 ans, le tout-petit vit ses émotions comme des pulsions incontrôlables et puissantes. Il ne fait pas de caprice, mais réagit comme il le peut face à ces vagues désagréables qui l’envahissent. Les émotions peuvent être intenses mais elles passent généralement assez vite et l’enfant se trouve à nouveau distrait par une autre occupation.
La fatigue, reine des maux
C’est la fameuse crise de 17h. La fatigue indispose sérieusement les bébés qui ne parviennent pas à s’endormir, souvent énervés et excités par la journée, mais épuisés aussi de toutes leurs acquisitions et leurs découvertes. Bébé semble inconsolable même porté, il hurle et se frotte les yeux. Toute lumière, toute sollicitation ne fait qu’aggraver son état. L’idéal bien sûr, c’est de repérer les signes de fatigue avant que l’enfant s’énerve. Bâillements, paupières lourdes, recours au doudou ou au pouce sont les symptômes les plus courants de la fatigue. Le respect du rythme de bébé, en lui proposant des siestes quand il en a besoin et en le couchant à heures régulières, permet de lui offrir suffisamment de repos pour venir à bout des longues journées d’éveil.
Quelles sont les solutions pour calmer bébé ?
Une fois la ou les causes identifiées, il est important de rassurer votre enfant en lui expliquant que vous avez compris son besoin et que vous allez y répondre -de suite ou de façon différée. Pour le faire patienter sans perdre votre calme, voici quelques idées à mettre en pratique ou à associer.
Le prendre dans les bras
Laisser pleurer un enfant ne lui apporte rien, et vous n’en ferez pas un bébé capricieux si vous le prenez dans vos bras systématiquement. Au contraire, rassuré par votre présence, il prendra confiance en ses capacités à se calmer seul et pleurera moins fréquemment. Quel que soit le mal qui le travaille, l’odeur et la chaleur du corps maternel l’apaisent. S’il a mal au ventre, vous pouvez l’allonger sur votre avant-bras, ou le mettre en peau à peau contre vous.
L’emmener promener
Même dans une salle d’attente, il y a toujours la possibilité de se dégourdir un peu les jambes et de montrer à bébé les jolis tableaux qui ornent les murs. La poussette et la voiture remportent un franc succès, car le ronronnement et le bercement du mouvement aident les nourrissons anxieux à retrouver des sensations prénatales. La promenade permet également aux parents de souffler et de prendre l’air, de rencontrer des gens ou de faire des courses.
Lui donner le sein, son doudou, sa tétine
Que vous soyez pour ou contre la tétine, si bébé a besoin de téter il tétera -son pouce, un coin de son drap, le sein, son doudou ou votre bras. Ce besoin physique de succion disparaît peu à peu les premières années, mais il est essentiel pour l’enfant dont l’oralité développée joue un rôle essentiel dans l’appréhension de son environnement.
Les massages qui apaisent
Les douleurs dues à la digestion peuvent être améliorées par des massages en cercle, toujours dans le sens des aiguilles d’une montre. Placez bébé sur le dos, repliez délicatement ses jambes et faites des ronds vers la droite en tenant ses genoux. Le massage des extrémités, du dos ou du visage (avec précaution) apportent un moment de tendresse et de douceur pour les enfants réceptifs au contact physique.
Une chanson, de la musique, du rythme
Beaucoup de nouveau-nés présentent une attention particulière envers la musique. Chantez-lui une berceuse, mettez votre CD préféré, tapotez avec vos doigts sur la table, la moindre sensation peut détourner l’attention de l’enfant et lui permettre de ne pas focaliser sur son inconfort.
Couvrir ou découvrir
En fonction de la température extérieure, adaptez l’habillage de votre enfant pour ne pas lui créer de désagrément. En général il est conseillé de lui mettre une couche en plus que pour un adulte, et de bien surveiller ses extrémités (tête, mains, pieds). En cas de chaleur, découvrez absolument bébé et hydratez le régulièrement avec un biberon d’eau ou un brumisateur.
Changer la couche
En-dehors du simple fait qu’un enfant n’aime pas rester dans une couche sale et froide, changer la couche de bébé permet de repérer d’éventuelles lésions sur la peau (début de rougeole par exemple) en procédant à un examen complet de la surface du corps. Certains tout-petits apprécient ce moment d’attention à leur égard et seront calmés par ce simple geste.